Les personnages de dessin animés ont-ils des relations sexuelles ?

(Question d’Eugénie via Facebook)

OUI, mais sous conditions. Pour être honnête,  je pense qu’il est mentionné dans les clauses de contrat d’un personnage de dessin animé  qu’il lui est interdit d’avoir toute relation sexuelle à partir du moment où il devient acteur d’un dessin animé. Sans quoi, il est pour moi évident que Mickey et Minnie se seraient laissés aller aux plaisirs charnels de la vie il y a déjà bien longtemps. Je vais tout de même tenter de répondre à votre question, en m’appuyant exclusivement sur des personnages de dessin animés majeurs (on considère que Kirikou n’a pas encore l’âge pour ce genre de frivolités).

L’auto-procréation et le mensonge Walt Disney

Ceci dit, tous les personnages de dessin animés ne sont pas puceaux pour autant. Certains, comme les parents de Bambi, se sont reproduits avant de signer leur contrat, mais bon, cela ne leur a pas porté chance. D’un autre côté, je ne suis pas certain que les personnages de dessin animés aient réellement besoin de relations sexuelles pour se reproduire. Non pas qu’ils pratiquent l’insémination artificielle à tout bout de champ, mais ils possèdent certainement une sorte de pouvoir magique. Regardez Donald Duck : (Malgré le fait que, lorsque l’on dérape en écrivant Duck sur un clavier, on tombe facilement sur un joli Fuck), Donald est sans doute l’un des personnages adulte de dessin animés les plus puceaux de l’histoire. Le pauvre n’arrive jamais à conclure avec Daisy, et ne s’intéresse à aucune autre jolie cane. Pourtant, il a à charge ses trois petits « neveux ». Et je mets « neveux »  entre guillemets parce que, personnellement, je n’ai jamais entendu parler d’un quelconque frère de Donald. Il n’a pas de parents non plus d’ailleurs. Le petit Walty (je parle de Walt Disney, mais je trouve que Walty, ça lui va bien) l’a joué finaude, puisqu’il nous présente trois générations de canards dont l’un est l’oncle de l’autre qui est lui-même l’oncle des trois autres. Permettez-moi, après cette constatation, de douter que nous ne sommes pas là face à un complot top secret. Pour moi, chère Eugénie, la vérité ne fait aucun doute : Picsou est le père de Donald et le grand-père de Riri, Fifi et Loulou. Mais Walt Disney nous l’a caché pour ne pas avoir à justifier qu’ils aient fait un bébé tout seuls. 

Oh, il me vient en tête un autre exemple encore plus fort pour illustrer l’autonomie de reproduction des personnages de dessin animés. Le bon vieux Gepetto, vous savez, le père de Pinocchio. Il a réussi à enfanter une créature en toute chasteté. Et puis, la nature faisant bien les choses, Pinocchio sera certainement plus sollicité que son père par la gente féminine quand il sera grand. Il possède quand même deux-trois caractéristiques non négligeables lui pardonnant la petite taille de ses parties intimes.

D’autre part, cette clause de contrat qu’ont signé les personnages de Walt Disney prend fin à la fin du contrat. Ainsi, les personnages qui n’ont été sollicités que pour une apparition n’ont pas eu à s’abstenir trop longtemps. Regardez Blanche-Neige par exemple (Je ne parle pas des sept nains. Je ne veux pas savoir ce que font les 7 nains quand ils sont seuls.) Non seulement Blanche-Neige n’a eu à s’abstenir que pour la durée d’un tournage, mais en plus elle y a rencontré le Prince-Charmant. Vous vous doutez bien qu’ils ne sont pas allés jouer au Scrabble après le tournage.

Les cas Pixar et Dreamworks : une production plus laxiste

Après, je dois avouer que certains patrons sont plus laxistes. Chez Dreamworks, par exemple, il me semble qu’ils tolèrent les relations sexuelles hors tournage. Même entre un âne et un dragon. Bon, je sais que nous sommes plus dans les films d’animation que dans les dessins animés, mais je pense que votre question concernait un peu tous les types de personnages fictifs animés. Toujours est-il que, grâce à cette tolérance, Dreamworks a pu donner une suite (non recommandée d’ailleurs) à Shrek. Cependant, je n’ai guère envie d’imaginer un ogre (même magnifique) et une ogresse rousse copuler, donc je vais passer à l’exemple suivant : Chicken Run. Quand je vous dis que Pixar est laxiste, je n’invente rien ! Mettre un coq dans un poulailler rempli de poules en chaleur, c’est assez osé. Il est évident que Rocky n’a pas beaucoup dormi pendant le tournage…

Autre chose à faire

D’autres n’ont simplement pas l’occasion de batifoler. Je pense notamment à la plupart des Looney Tunes (Warner Bros) ou à Tom et Jerry, trop occupés à se faire des crasses (quoique ça pourrait faire un scénario de Hentaï sympathique, surtout si on rajoute leur vieille maîtresse, sûrement pas aussi frigide qu’on ne le pense.) Je vais écrire de ce pas à Walt Disney Bros. 

Les Pornstars

Pour finir de vous répondre, chère Eugénie, j’aimerai aborder un dernier point : Les pornstars. A l’instar de Valérie Bègue, certains personnages ne respectent pas, mais alors pas du tout leurs contrats. Je vous parle de toutes ces intolérables apparitions dans des films pornographiques baptisés « Hentaïs ». Et n’allez pas penser qu’il n’y a que des personnages de mangas Japonais qui se retrouvent engrainés là-dedans : j’ai déjà entendu parler d’apparitions de Marge et Homer Simpson, et même de cette coquine de Schtroumpfette. Si Geneviève de Fontenay l’apprenait, je doute fort de la survie de l’industrie des films et dessins animés en France.

Scratch : Un symbole de révolté

Pour conclure, vous ne pensez pas que le fameux gland que trimballe Scratch dans l’Age de Glace n’est autre qu’un symbole de cette frustration sexuelle que subissent continuellement les personnages de dessin animés ? Je pense que Scratch est beaucoup plus intelligent qu’on ne le pense et tente d’exprimer son mécontentement au nez et à la barbe de 20th Century Fox, qui n’a rien vu d’autre dans cette quête du gland qu’une histoire rigolote pour éviter la monotonie de son film d’animation. 

 J'espère, chère Eugénie, vous avoir ôté d'un poids avec cette réponse. Merci pour votre question.

by Shunt