dimanche 18 août 2013

La mère Michel a-t-elle réellement perdu son chat ?


Avant-propos : Oui, on sait, l'Oeil et la Flûte a mis 9 mois à accoucher d'un article. Ne nous jugez pas, vous avez la même période de gestation. Merci.

NON. Tout ça, ce sont des inepties absurdes. Une nouvelle leçon de crédulité. Arrêtons de croire tout ce qu’on nous raconte, sous peine de nous prendre toute la désillusion du monde en plein dans la gueule. Nous nous bornons depuis tout petits (et encore parfois aujourd’hui sous la douche) à chanter des comptines dont nous ignorons le sens. Non pas parce que les paroles appartiennent au langage soutenu ou sont d’un niveau littéraire trop élevé pour le français moyennement con, mais parce qu’on nous manipule depuis toujours. Je ne sais pas pour les premiers pas sur la Lune, ni pour le 11 septembre, mais là, ça ne fait plus aucun doute. La mère Michel n’a pas perdu son chat. Désolé.

Conditionnement prématuré
Nous sommes conditionnés
depuis le plus jeune âge
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais, comme de par hasard, toutes les comptines vous sont répétées dès la naissance, à tel point que votre cerveau enregistre les paroles alors même qu’il n’a pas encore les capacités de les comprendre. Et PAF, ça rentre. Et PAF, vous vous entêtez à déblatérer à tue-tête une horde de stupidités et de propos obscènes sans même vous en rendre compte. Et PAF, vous continuez pendant des années, jusqu’à l’affreux jour où vous décidez de vous pencher sur une analyse en trois partie, thèse/antithèse/synthèse, d’un paragraphe dont la mélodie des syllabes a bercé vos premières nuits complètes. Mais il est déjà trop tard. Car même conscient de l’absurdité des textes que vous avez intégré, vous continuez à les répéter. Ils sont en vous, et vous ne trouverez jamais plus la force d’y opposer la moindre résistance.
Pierrot La Lune est un connard comme les autres.
Réfléchissez-y. Rien que cette (salope) d’alouette qui se fait plumer de tous les côtés, et qui aime tellement ça qu’elle en redemande. « Et le dos », « et la queue »… Ah, elle a bon dos l’alouette, vu sous cet angle. Puisqu’on parle d’angle (oui je sais, rien à voir mais), c’est quoi aussi que cette histoire de marionnettes qui, (ainsi font font font), enchaînent les petites tour(nantes ?) et à qui l’on ordonne de sauter (« sautez, sautez marionnettes ! »), les mains sur le côté et de recommencer. Moi, ça me révolte. 

samedi 17 novembre 2012

Faut-il encourager le mariage gay ?

Oui, contre vents et marées, évêques et conservateurs, Serge Dassault et François Lebel. Le sujet fait polémique alors que l’hiver 2012 point lentement et sans vergogne (j’aime bien ce mot, vergogne.) Plus qu’un argument de campagne ou un marronnier politique, c’est une vraie problématique sociale. Surtout depuis que la réélection de ce beau gosse d’Obama a entraîné la légalisation du mariage gay dans deux Etats sur 50 (4% des States convertis, c’est un début.) Ce samedi 17 novembre 2012, des milliers de personnes défilent dans toute la France pour s’opposer à l’union homosexuelle. Ils sont partout (et surtout à droite). Quelles motivations les poussent à s’opposer au bonheur de couples à quatre-seins ? A l’union de 4 testicules ? Bon, on leur accorde que le mariage pour tous présente un grand nombre de risques pour la société française et son avenir. Etudions-les afin de pouvoir prendre une décision en pleine connaissance de la situation. 



On peut différencier deux types d’arguments récurrents chez les opposants au mariage pour tous. Le premier regroupe des idéaux d’hommes politiques vaillants et concernés par l’avenir du pays. Ils sont très alertes et craignent que tout cela ne dérape. Les seconds sont des Hommes de principes, prêts à sacrifier leur conscience professionnelle au profit de leur honneur personnel. Je pense par exemple à Jacques Tissier, maire de Fontgombault, qui, à l’image des plus grands résistants de l’histoire, a déclaré qu’il était « Hors de question de marier des pédés ! » et qu’il ne le « ferait pas » (comprendre : même sous la torture)

jeudi 19 juillet 2012

Y a-t-il des règles tacites à respecter dans les toilettes des hommes ?

(Nous en profiterons pour répondre à Coralie C., qui nous demande par mail « Pourquoi les hommes ne rabaissent-t-ils jamais la lunette des toilettes ? »)



Oui, cela va de soi. Et leur respect est primordial. Ces règles sont imposées par la société depuis bien des années. Personne ne vous les a jamais enseignées, et pourtant vous les connaissez. Elles sont indispensables à votre survie dans la jungle des urinoirs publics. 

Règle n°1 : Un urinoir vide tu laisseras entre ton voisin et toi.

Lorsque vous arrivez dans des toilettes hommes constituées d’un mur d’au moins trois urinoirs, il est impératif d’éviter, si cela est possible, de se coller à un homme se soulageant dans l’un d’eux. C’est une question de respect. Et d’hygiène. Vous seriez incompris si vous ne respectiez pas ce point, et tout le monde vous regarderait de travers. 

Règle n°2 : Ton champ de vision tu contrôleras

Face à votre urinoir, il devient impératif de limiter votre champ de vision. Ainsi, vous êtes autorisé à regarder votre urinoir, votre Popol, vos pieds, et le mur dégueulasse qui vous fait face.  Si vous vous emmerdez en pissant, décryptez les lettres gravées sur la chasse d’eau (même si vous savez déjà pertinemment que vous y lirez « presto ») ou profitez-en pour vous appliquer à viser correctement. En aucun cas, vous n’êtes autorisé à regarder votre voisin, le pénis de votre voisin, ou derrière vous. Si jamais votre regard est attiré en dehors de votre champ de vision autorisé, débrouillez-vous pour loucher au maximum de votre orifice oculaire sans bouger la tête. Et ne vous faites pas repérer, sinon vous êtes foutu. 

Règle n°3 : L’urinoir du fond tu choisiras

dimanche 3 juin 2012

Yes No Maybe n°1 (#YeNoMa)

Grande journée historique que ce 3 juin voyant naître sur l'Oeil et la Flûte le Yes No Maybe. Toutes les semaines, nous répondons à 5 de vos questions existentielles turlupinant votre esprit, le tordant sans vergogne comme s'il ne fut qu'un vulgaire torchon à essorer. Pour poser vos questions, passez par Twitter (@Oeil_Flute) ou mail (www.loeiletlaflute@gmail.com). A la semaine prochaine, 20 heures, avec vos nouvelles questions !

Pourquoi dit-on « descendre en bas » alors que quand on descend, c’est forcément en bas ? (Mariiie, par Twitter)

Escalier permettant de descendre en haut
Ndlr : Il nous semble très important de répondre à Mariiie, peut-être qu’un instant cul-ture pourrait lui faire perdre son triple « i », et ce serait un grand pas pour l’humanité. C’est pourquoi, exceptionnellement, nous ne répondrons ni par « oui », ni par « non », ni même par « peut-être » à cette question qui ne s’y prête pas. 

Quand on descend en bas, on ne descend pas en haut, c’est vrai. Parce qu’on ne peut pas, bien qu’on puisse descendre en haut et en bas. Il est d’ailleurs conseillé de descendre ainsi, et surtout dans un lieu public sinon on risque de vous dévisager de haut en bas. Maintenant, imaginez un regard insistant sur le bas de votre anatomie… Vous avez tout compris. Mieux vaut préciser que l’on descend en bas si  on ne veut pas être regardé de haut. Ceci dit, puisqu’on parle de changements de niveaux, nous échangeons votre question pléonastique contre une blague forte de succès chez les Monégasques : « T’as vu monter Roger ? - Non, mais j’ai vu monter Carlos ». De rien, et bonne marrade.


Les vers de terre sont-ils immoraux ? (Lucas, par Twitter) 

vendredi 13 avril 2012

La Schtroumpfette est-elle une salope ?


(Question de Franck, via Twitter).

Peut être, mais pas forcément. Votre question, cher Franck, appelle à énormément de réflexion, débouchant sur de multiples hypothèses. Vous choisirez celle qui vous conviendra le mieux. 

Toutes des salopes
Avant de commencer à vous répondre, notre professionnalisme nous oblige à faire un petit détour par nos dictionnaires. Tous les glossaires de synonymes sur lesquels nous sommes tombés s’accordent à donner pour équivalent de « salope » le mot « garce ». Une salope est donc une garce. Nous voilà désormais devant un dictionnaire étymologique nous apprenant, qu’à la base, « garce » est le féminin de « gars » et n’est autre qu’un autre mot pour « fille ». Cette étude linguistique avait d’ailleurs été publiée sur mon blog Violent Paradis (je dis ça comme ça hein).


La langue française est donc claire : toutes les filles sont des salopes, par syllogisme et relation de Chasles. 

Toutefois, notre objectivité légendaire ne nous laisse d’autre choix que de nous pencher sur les sens premiers du mot « salope » afin de l’interpréter tel que vous l’entendez. Ainsi, nous répondrons plus clairement à votre question. Le mot est aujourd’hui utilisé pour désigner une femme débauchée, corrompue et prête à tout (avec une grosse connotation sexuelle) pour arriver à ses fins. Par exemple, la recherche Google « Salope célèbre » nous amène en premier lieu vers Clara Morgane. En recherche Google Images modérée sans aucun critères, on tombe aussi sur les photos de Jean-Marie Bigard et Nicolas Sarkozy dès la première page, mais c’est sans doute pour d’autres raisons. Quid de la Schtroumpfette ?

Il est tout à fait possible que la Schtroumpfette soit une salope. En effet, on ne sait pas exactement combien de Schtroumpfs peuplent le village, mais le fait est qu’elle est la seule femme. On imagine donc aisément qu’elle dort rarement chez elle, et qu’elle entretien une liaison secrète (du moins passée sous silence) avec bon nombre de Schtroumpfs, dont ce beau-gosse de Schtroumpf costaud. On peut la traiter de salope sans trop de remords car elle connait son pouvoir de séduction  et en joue régulièrement pour obtenir ce qu’elle veut. Il n’est pas dit explicitement que la Schtroumpfette va jusqu’à coucher pour de la salsepareille, mais ce n’est pas impossible. 

Un élément reste cependant à prendre en compte : La Schtroumpfette n’apparaît pas dans les premiers albums des Schtroumpfs ; elle est une création du méchant Gargamel (qui, dans le genre salope, n’est pas mal non plus) pour capturer des Schtroumpfs. Cela laisse donc entendre que les Schtroumpfs vivaient entre couilles viriles avant son arrivée. De cette constatation, nous dégageons quatre hypothèses : 

1 – Les Schtroumpfs sont tous bisexuels

lundi 20 février 2012

Les oiseaux qui se posent sur les câbles électriques ont-ils des superpouvoirs ?

(Question de Delta_b², via Twitter)
Non. On pourrait croire comme ça, à première vue. Nous qui avons été élevés dans la terreur de l’électricité, nous qui avons grandi sous les recommandations de nos parents d’en rester éloigner, nous qui ne sommes finalement que des humains avons de quoi être impressionnés par ces diaboliques volatiles n’ayant pas peur de se poser nonchalamment sur un câble électrique.

Cependant, vous apprendrez à la lecture de cet article que, non, les oiseaux capables de braver nos appréhensions les plus irrationnelles ne sont pas des Super-oiseaux. Au contraire, ce sont ceux qui s’électrocutent qui sont particulièrement peu doués. Vous saurez dorénavant, cher Delta (je peux vous appeler Delta ?) que, pour être électrocuté, un corps doit relier deux éléments conducteurs. Autrement dit, vous pourriez très bien sauter nu, attraper un câble électrique, et y avancer, suspendu, à la seule force de vos bras. Bon, avant que vous n’essayiez, comprenez bien que nous déclinons toute responsabilité au cas où cette expérience tournerait mal. Je pense notamment à un procès pour outrage à la pudeur dans un lieu public (se balancer nu, suspendu à un câble électrique. Quelle idée.) Ou à une mort soudaine (« subite » me paraissait un peu osé dans de telles circonstances) inexpliquée. Toujours est-il que, selon nos sources, tant que votre corps ne touche rien d’autre que le câble, cela devrait aller.
Mais alors maman, pourquoi l'oiseau il est mort ?

dimanche 15 janvier 2012

Le 100e anniversaire du naufrage du Titanic va-t-il monopoliser le PAF ?

OUI, sûrement. Pas longtemps, mais densément. 


Longue vie à Johnny
Il y a plusieurs événements qu’un français appréhende par peur de saturer, comme ce fut le cas lors du décès de M.Jackson. Le premier, et je ne l’invente pas, est sans doute la mort de notre Johnny national, qui risque de perturber l’intégralité du système, engendrant une révolution silencieuse durant laquelle la patrie criera (ô, oxymore) son amour pour son idole. Les hommages se succéderont dans tous les médias, et ce pendant plusieurs moi. La première semaine, il sera impossible d’obtenir une autre information. A moins qu’un connard n’appuie sur le bouton de la bombe nucléaire, rien ne pourra faire sortir la France de sa bulle (enfin, la bulle de Diam’s, mais qu’elle aura partagé pour ce tragique événement). Prévoir des grèves, la perte d’un nouveau A et la création d’un nouveau jour férié. Peut-être qu’on retrouvera un Johnny échelle 3 :1 sur la place de la Concorde, à la place de l’Obélisque. Quoiqu’il en soit, si Johnny meurt, on n’a pas fini d’en entendre parler. Goethe pourra aller se rhabiller avec la vague de suicide engendrée par son jeune Woerther ; Si Johnny saute, ses fans sautent avec. Sérieusement, longue vie à Johnny. 

N’allez pas croire que je me suis inconsciemment écarté du sujet principal qu’était le Titanic. C’était volontaire, et simplement pour vous rappeler ce que nous sommes capables de faire. ‘Faut pas nous chercher. Seulement voilà, si la mort de Johnny est aléatoire et peut survenir demain comme dans 64 ans, il y a des événements qui sont programmés d’avance, qu’on ne peut éviter. C’est pourquoi je redoute les 100 ans du Titanic. 
Pourquoi on y pensera