samedi 17 novembre 2012

Faut-il encourager le mariage gay ?

Oui, contre vents et marées, évêques et conservateurs, Serge Dassault et François Lebel. Le sujet fait polémique alors que l’hiver 2012 point lentement et sans vergogne (j’aime bien ce mot, vergogne.) Plus qu’un argument de campagne ou un marronnier politique, c’est une vraie problématique sociale. Surtout depuis que la réélection de ce beau gosse d’Obama a entraîné la légalisation du mariage gay dans deux Etats sur 50 (4% des States convertis, c’est un début.) Ce samedi 17 novembre 2012, des milliers de personnes défilent dans toute la France pour s’opposer à l’union homosexuelle. Ils sont partout (et surtout à droite). Quelles motivations les poussent à s’opposer au bonheur de couples à quatre-seins ? A l’union de 4 testicules ? Bon, on leur accorde que le mariage pour tous présente un grand nombre de risques pour la société française et son avenir. Etudions-les afin de pouvoir prendre une décision en pleine connaissance de la situation. 



On peut différencier deux types d’arguments récurrents chez les opposants au mariage pour tous. Le premier regroupe des idéaux d’hommes politiques vaillants et concernés par l’avenir du pays. Ils sont très alertes et craignent que tout cela ne dérape. Les seconds sont des Hommes de principes, prêts à sacrifier leur conscience professionnelle au profit de leur honneur personnel. Je pense par exemple à Jacques Tissier, maire de Fontgombault, qui, à l’image des plus grands résistants de l’histoire, a déclaré qu’il était « Hors de question de marier des pédés ! » et qu’il ne le « ferait pas » (comprendre : même sous la torture)

Les chevaliers vaillants de la République
Ces chevaliers vaillants, sbires des paroles réfléchies de François Lebel, sont inquiets. « Si le tabou immémorial du mariage hétérosexuel vient à sauter (…) pourquoi interdire plus avant les mariages consanguins, la pédophilie, l’inceste ? » s’interroge François. Et encore, ce précurseur est loin d’imaginer le jour où un adulte de 70 ans épousera un nouveau-né de sa famille proche, du même sexe. 

Alors, Quid de l’avenir de la France ? Autoriser le mariage gay, c’est ouvrir les portes aux militants zoophiles, pédophiles, incestueux, consanguins, polygames, polyandres. Jean Riegel, délégué épiscopal du diocèse de Dijon, l’a bien compris : « Si on change le cadre juridique de l’institution du mariage, il n’y aura pas forcément de raison de s’arrêter. Or on a déjà entendu des personnes qui voulaient une union à plus de deux personnes ». Et il a entièrement raison ! Vous connaissez les gens : on leur met un doigt, ils veulent le poing entier (c’est ce que j’ai retenu de mes nombreux séjours à la Fistinière). Et puis après c’est l’escalade ! Si l’on autorise deux personnes du même sexe à se marier, nous serons à court d’arguments pour nous opposer au mariage père-fille, à l’érection d'harems au cœur de Paris, et à la dépénalisation du meurtre de sang froid. Pour vivre heureux, vivons sans droits. Et Jeannot n’est pas le seul à avoir anticipé ce danger. L’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France, ndlr) aussi est visionnaire : « Qui pourra délégitimer la zoophilie, la polyandrie au nom du sacro-saint amour? » Malheureusement, la réponse s’impose d’elle-même : personne. Personne, parce que l’homosexualité et la zoophilie sont identiques dans la mesure où tous les gays sont déviants des normes sociales et peuvent donc être considérés comme des animaux (CQFD). Pour la polyandrie, on verra (j’partage pas les meufs), mais les mariages zoophiles peuvent être rigolos. La preuve avec cet Indonésien qui a épousé unevache après l’avoir attouchée. Et puis je ne veux pas prendre partie, mais s’il existe un amour réciproque entre un être humain et un poulet, laissons-les vivre heureux – pourvu qu’ils soient de sexe différents bien sûr. 

Franck Abed, militant royaliste, est d’accord avec ces risques. « A partir du moment où cette union contre-nature sera légalisée, je vous donne la suite: on aura la zoophilie, on aura la pédophilie, on aura les gens qui vont vouloir se marier avec des arbres ». En même temps, pour notre défense – à nous, amoureux des arbres -, qui n’a jamais rêvé d’avaler de la sève d’arbre à grandes goulées  sensuelles en se caressant les tétons ? Avec un peu de chance, la réaction interne produira une déjection de préservatifs en caoutchouc et on pourra dire que les relations sexuelles Homme-Arbre ont sauvé l’Humanité du fléau du SIDA importé par ces pédés de gays. 

Serge Dassault, philosophe UMP
Mais les risques du mariage gay, c’est aussi éteindre la race humaine, comme l’explique Serge Dassault, sénateur UMP : « On veut un pays d’homos ? Dans 10 ans, il n’y a plus personne, c’est stupide ! ». Et Serge a raison. Premièrement, parce que les gays pacsés produisent plus d’enfants par an que les homosexuels mariés, c’est bien connu. Secondement, parce qu’autoriser le mariage gay fera réaliser à la population entière sa préférence pour le sexe similaire à tel point que les hétérosexuels n’existeront bientôt plus. Au passage, nous suggérons à Serge de militer également pour l’interdiction de l’union civile des couples stériles. Jean-Baptiste Marcillac, avocat, est totalement d’accord et affirme que cautionner le mariage pour tous, c’est « cautionner un suicide sociétaire ». Bon, on s’en fout, parce que les avocats n’ont pas le pouvoir législatif, mais vous pouvez quand même retrouver la tribune de JB d’où est extraite cette magnifique allitération en [s] ici (femmes enceintes sensibles, s’abstenir) . 

Enfin, le rationnel Jean Legrez, archevêque d’Albi, pense au fléau social engendré par cette réforme. « Le mariage homosexuel est le début de la folie ». Il a peut-être juste oublié d’envisager le fait que la position anti-mariage homosexuel est l’apogée de l’intolérance.


Les orgueilleux Hommes de principes.
« Le bon sens veut que l’on marie un homme et une femme. Tout le reste, c’est de la littérature pour bobos » C’est Jaques Myard, député UMP, qui l’a dit. Ce qui est bien avec le bon sens, c’est qu’il est purement subjectif. Le sien l’est peut-être un peu moins que les autres, apparemment, mais Jacques Myard est député UMP, et les élus UMP ont toujours raison, c’est prouvé scientifiquement par François Lebel. Pour ce qui est du passage concernant la littérature pour bobos, c’est un peu plus délicat. M’empressant d’user du savoir de Google afin de me renseigner sur ce genre littéraire méconnu des rayons Fnac, j’ai malheureusement entraîné mes coquins doigts dans un lapsus fatal. La recherche « Littérature pour boobs » m’ayant fait perdre le fil de ma réflexion, je vous prie de vous montrer indulgent. En tout cas, le mariage gay est contre nature. Jacques Myard s’entend d’ailleurs parfaitement avec André Vingt-Trois, cardinal archevêque de Paris, sur ce point. « Ce ne serait pas le mariage pour tous, ce serait le mariage de quelques uns imposé à tous. (…) une vision de l’être humain sans reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société » Vous allez me dire, « De nos jours, on laisse n’importe qui devenir cardinal-archevêque de Paris ».Oui, mais pendant qu’André Vingt-Trois branlait les fondements de l’Eglise catholique, il n’a pas perdu de vue le fait que des homosexuels mariés se sentiraient intégrés à la société et prendraient la confiance en s’embrassant dans la rue, même en dehors du Marais, ces gros dégueulasses. Merci André pour ta vigilance. 

Marine Le Pen (FN) craint pour l'avenir de la France.
Et ils sont loin d’être seuls. Patrick Gerum, parrain de Marine Le Pen et maire de Chesny, est aussi un homme de principe prêt à tout pour sauver ses convictions. « Ce n’est pas une histoire de religion, c’est plutôt une question de principe. On commence par marier les homosexuels et, demain, jusqu’où ira-t-on ? » Demain, demain… C’est très altruiste de la part de Patrick que de penser à demain, mais peut-être que d’ici là, il sera mort de vieillesse, ou bien percuté par un camion. Carpe Diem, bro. Si Patrick Gerum est maire de Chesny, c’est qu’il a obtenu le vote d’au moins 50% des habitants, soit un total de 271 voix de soutien (minimum hein, ça déconne pas). Même sur l’œil et la Flûte, vous êtes plus nombreux. Si on se présente aux élections de Chesny aux prochaines cantonales vous votez pour nous ?
 
Puisqu’on parle de Marine Le Pen, il est grand temps d’avoir son avis sur la question. C’est toutefois sans trop de surprise qu’on découvre sa position. « Si je suis au pouvoir, je reviendrais sur ces lois parce qu’elles sont susceptibles de faire basculer notre civilisation ». Et les immigrés pédés ont intérêts à aimer la merde, parce qu’ils y seront enfouis jusqu’au coup avant les autres. 

Le mariage homosexuel pose également des problèmes de valeurs aux hommes importants de ce monde. « C’est la négation du mariage en tant qu’institution sociale qui est la base de la famille » (Henri de Richemont, en qualité de maire d’Etignac). Mais Etignac étant une commune du Limousin dont Wikipédia n’a pas de nouvelles depuis 2007, où l’encyclopédie réputée pour la sûreté de ses sources recensait 987 habitants, L’œil et la Flûte a délibérément choisi de faire abstraction de ce commentaire. 

Les anti-mariages gay conciliants
Mais arrêtons de frapper sur ces pauvres opposants au mariage gay qui n’ont rien demandé. En effet, certains sont prêts à faire des concessions pour trouver une solution. « Ça me dérangerait moins de marier deux femmes que deux hommes parce que je pense à l’adoption » dit Michel Gealageas, maire de Chabanais. A l’adoption ? Ouais ouais, mon cul. Coquin va. Mais la palme revient à Yannick Rolandeau, écrivain de métier, qui a trouvé LA solution qui contenterait tout le monde. « Les homosexuels auraient les mêmes droits que les hétérosexuels s’ils consentaient à faire l’amour avec le sexe opposé pour engendrer ». Là, là, dans ces conditions, là, oui, j’veux bien ! Et je m’inscris sur la liste à venir des « Volontaires français prêts à servir leur patrie en se tapant une lesbienne mariée afin de procréer malgré les divergences sexuelles ».

Cependant, tous ces beaux-parleurs sont peut-être entrain de rendre service à la communauté homosexuelle. En effet, le mariage n’est pas dans ses jours les plus heureux. On célèbre environ 250 000 mariages par an en France en ce moment. Ce sont les scores les plus bas jamais atteint dans l’histoire des célébrations de mariages (416 500 mariages en 1972). Paradoxalement, le taux de divorce a rarement été aussi élevé qu’en ces temps-ci (abstraction faite de 2005, mais c’était dû à un effet de mode, donc ça ne compte pas). Le bilan annuel d’union (mariage moins divorce) frôle les + 110 000 couples par an, chiffre catastrophique pour une moyenne de 3 mariages réussis par commune française en 2010 (chiffres : INSEE, Justice.gouv.fr). Non, vraiment, le mariage, c’est pas la joie en 2012. Et puis les mariages pour tous aura été un sujet si polémique qu’une fois mariés, les gays n’oseront plus divorcer et resteront ensemble malgré haine, violences conjugales et meurtres à motifs de jalousie. Heureusement que Lebel, Dassault et tous leurs petits copains sont là pour éviter ça. 

A bientôt, bande de tapettes.


(Et merci à Lucas Armati, 32 ans, gay de profession, dont le blog recensant des dérapages homophobes m’a bien servi. 

by Shunt

14 commentaires:

  1. +1 pour la prise de position.
    OUI et cent fois, plutôt qu'une.

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  2. Il est facile de prendre des petites phrases et de les épingler comme homophobes en les tronquant de leur déroulement. Je prends un exemple, la phrase de Rolandeau, publiée par Causeur en recherchant. Vous en tirez une conclusion fausse. L'article se moque de ce mimétisme hétérosexuel des homosexuels (outre le côté bourgeois) alors que ces derniers ne sont victimes de rien mais qu'ils ne peuvent pas enfanter de fait et que le seul moyen s'ils veulent des enfants est de "coucher" avec une personne du sexe opposé pour retrouver une réelle parentalité dans la division sexuelle qui est à la base de celle-ci. Tronquer il est restera quelque chose pour stigmatiser.

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  3. Cher Pascal,

    Tout d'abord, merci pour votre réponse ainsi que l'intérêt que vous portez à cet article.

    Je reste cependant sceptique à la lecture de votre commentaire. Dois-je comprendre que vous défendez la position de Rolandeau, n'autorisant les homosexuels à élever un enfant seulement s'ils ont conçu cet enfant avec une personne sexuellement compatible, au sens où la doctrine de l'Eglise l'entend ?

    Vous noterez de plus que nous ne sommes pas très loin de la vérité dans la tournure de notre phrase, j'espère donc que vous ne criez pas au détournement de propos. L'Oeil et la Flûte s'efforce en effet de privilégier des articles documentés en suivant un travail méthodique et soigné, privilégiant la qualité des informations à la quantité. Nous en rajoutons parfois une petite couche pour mieux poser le plâtre, voilà tout. Mais les lecteurs le savent, et font la part des choses :)

    Cordialement,
    Shunt

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  4. Mon propos n'est pas si je suis d'accord ou non mais du contexte. L'auteur se moque (l'église n'est pas citée dans son article et n'a rien à voir avec sa position) de cette revendication. Il n'indique aucune solution mais vous faites penser le contraire. Relisez l'article où il met en valeur le mimétisme hétérosexuel des militants pro-mariage étant donné que cela ne leur est pas donné au départ. C'est-à-dire de réclamer ce que les hétérosexuels ont normalement mais que ces militants n'ont pas (ils ne sont victimes de rien). Quelle est donc leur légitimité d'autant que tous les homosexuels ne sont pas pour. Et pourquoi ne l'ont-ils jamais réclamé auparavant d'autant que la parentalité ne peut-être que de la réunion d'un homme et d'une femme dans le réel, c'est-à-dire de deux altérités différentes et diverses à la base ? Il est logique.

    Ah vous trouvez que croire que les opposants soit défendent l'église, soit sont royalistes, soit crient que "Autoriser le mariage gay, c’est ouvrir les portes aux militants zoophiles, pédophiles, incestueux, consanguins, polygames, polyandres." etc, est objectif ? Je cite. Si l'on ouvre une telle légitimité, qu'est-ce qui empêchera la porte à d'autres revendications subjectives (sous prétexte de désir, de souffrance ou d'imposer une loi sous prétexte que certains ont crée une telle situation ? etc.) sous prétexte de liberté, de subjectivité, d'égalité ? Par exemple, si la technique pouvait le permettre, pourra-t-on autoriser les hommes à accoucher pour être les égaux des femmes ? C'est justement la négation de l'altérité que de vouloir ce que l'autre n'a pas. Comme il le disait, il ne faut pas confondre droit à l'égalité et égalité des droits.

    De plus, nous sommes dans une démocratie et donc dans un débat, sinon ça devient un dogme digne de l'église justement.

    Pascal

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  5. Bonjour,

    Sauf votre respect, je pense que vous prenez trop l'article au premier degré. Il n'a rien d'objectif en effet, la position de l'Oeil et la Flûte sur le sujet est belle et bien annoncée dans cet article avec une subjectivité explicite ne laissant pas place au moindre doute.

    Vous aurez compris que les opposants (qui "soit défendent l'église, soit sont royalistes, soit crient que "Autoriser le mariage gay, c’est ouvrir les portes aux militants zoophiles, pédophiles, incestueux, consanguins, polygames, polyandres."") sont caricaturés. En effet, l'article saute dans la brèche des argumentaires insensés, choquants et homophobes pour défendre sa position et mettre en avant l'instabilité psychologique et la fermeture d'esprit d'une partie des opposants.

    Je vous rassure, nous sommes pleinement conscients qu'il existe des opposants tout à fait sains d'esprit, qui ne s'opposent que pour faire chier le monde (si vous me passez l'expression)ou par peur de changement bien que non catholiques.

    La référence à l'Eglise n'est pas si inappropriée, car sa position sur le sujet est claire aussi. D'ailleurs, vous savez aussi bien que moi que le catholicisme à l'UMP est présent dans une densité dépassant de loin le catholicisme au PS. Et ce n'est pas un hasard si un seul député, Franck Riester, s'est prononcé en faveur du premier article dans les rangs de l'UMP.

    Quant à savoir "Et pourquoi ne l'ont-ils jamais réclamé auparavant d'autant que la parentalité ne peut-être que de la réunion d'un homme et d'une femme dans le réel, c'est-à-dire de deux altérités différentes et diverses à la base ?", j'avoue que la question me déçoit. L'image de l'homosexualité en France était encore inacceptable il y a quelques années. Il est très récent de pouvoir assumer publiquement son homosexualité, et encore, ça ne fait jamais l'unanimité. Imaginez un peu si la question du mariage gay avait été abordée sous Giscard ? Voire même sous Chirac, ou, pire encore, Sarkozy ?

    Shunt

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  6. Bonjour,

    Caricaturer n'est pas penser. En lisant l'article, il déforme l'article de base dont il parlait et pour lequel je suis intervenu en le lisant. Si on caricaturait votre position, on entendrait des cris et des protestations en hurlant à la caricature. Et résumez une position contre en prenant des arguments extrêmes n'est pas posé le débat serainement. De même dans votre phrase "opposants tout à fait sains d'esprit, qui ne s'opposent que pour faire chier le monde (si vous me passez l'expression)ou par peur de changement bien que non catholiques." Pourquoi faire chier le monde s'ils ont des arguments valables et censés ? Pourquoi juste faire chier le monde qui caricature encore comme si une autre raison n'existait pas ?

    De même, entre assumer son homosexualité (pourquoi publiquement ? il suffit qu'il soit accepter tout simplement et non dans faire étalage) et réclamer le mariage gay, il y a une marge que résume l'article en question sur lequel je réagissais. Etre humain, c'est assumer une perte et non réclamer ce qu'on n'a pas de fait. Je reprends ma question : "Par exemple, si la technique pouvait le permettre, pourra-t-on autoriser les hommes à accoucher pour être les égaux des femmes ? C'est justement la négation de l'altérité que de vouloir ce que l'autre n'a pas. Comme il le disait, il ne faut pas confondre droit à l'égalité et égalité des droits."

    Je vous rappelle que c'est sous Sarkozy qu'un article de loi a depsychatrisé la transsexualité, ce qui me paraît délirant. Si chacun réclame réparation de son manque ou de sa souffrance à être, on n'a pas fini de réclamer tout et n'importe quoi. On veut une institutionnalisation de son bobo contre un corps échu, contre le donné. C'est être dieu à la place de Dieu comme dans un libre service. Là, transformer une liberté qui était l'homosexualité (un amour sexuel sans enfantement) pour copier l'hétérosexualité et sauter à pieds joints dans l'enfer du mariage, des couches culottes et autre contrat social, c'est bluffant. C'est non seulement nier ce qui faisait la spécificité existentielle de l'homosexualité mais le réduire à une parodie de l'hétérosexualité. Ca ne va pas de soi.

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  7. L'article n'avait pas pour but de poser un débat mais de souligner cyniquement les arguments aberrants des opposants. Le débat est le bienvenu toutefois :)

    Par "assumer son homosexualité", je sous entendais la même chose que vous, mais je considère comme un problème social le point que vous soulevez sur "l'afficher" publiquement. Ca ne choque personne lorsqu'un couple hétérosexuel s'embrasse dans un lieu public.

    Vous posez, par la suite, un problème totalement différent, en abordant la différenciation des genres et non plus l'homosexualité; dans votre question entre guillemets d'abords, puis lorsque vous mentionnez Sarkozy. Je pense ne pas me méprendre en interprétant votre exemple comme une comparaison entre homosexualité et transexualité. Je vous signale au passage que ce projet de loi sarkozyste me paraît tout à fait naturel, car si, comme la plupart des gens, n'avez eu aucun problème reliant votre genre et votre sexe, il n'en est pas de même pour beaucoup, notamment les intersexes.

    La lecture de vos dernières lignes me laisse coi, et permettez-moi de vous dire que je ne partage en rien vos propos. Vous remettez en cause la nature même de l'être humain dans l'intégralité de votre dernier paragraphe. Souvenez-vous que les Hommes ont organisé la société par Instinct, et que ce n'est pas la société qui régit l'Instinct de l'Homme. Le but d'un gouvernement n'est pas de réprimer les pulsions primaires de chacun mais de satisfaire le plus grand nombre. No vies changeront-elles avec l'adoption du mariage gay ? Non. Celles des homosexuels en faveur de l'union ? Probablement.

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  8. Je critiquais l'article en ce sens qu'il faisait croire à une certaine idée qu'il ne disait pas. Il ne faut pas déformer les propos et justement cet article m'a fait réfléchir à tout ce débat. Il n'a rien d'aberrant. Je le trouve logique et argumenté.

    Ce projet de loi sarkozyste ne me paraît pas "naturel". Et ce n'est pas parce que des gens ont des problèmes pour relier leur genre et leur sexe que cela oblige à les depsychiatriser. C'est le réel qui tranche. Vous êtes né homme et femme et c'est ainsi, inscrit dans votre être et votre chair et vous ne pourrez rien y changer (même en le changeant). Sinon on se prend pour Dieu pour refaire la création. Sinon c'est aussi illogique que de dire que le fou a raté le fait d'être sain d'esprit et qu'il n'est pas fou.

    Ensuite, vous parlez de "nature de l'être humain". De nature ? Mais alors la nature humaine est d'être homme ou femme et non de réécrire son statut d'être humain. Comme je le disais : "Etre humain, c'est assumer une perte et non réclamer ce qu'on n'a pas de fait." Si j'ai envie d'être femme, ça me regarde seulement mais cela veut dire que d'une façon fantasmée, je me désire femme (cela vient-il par hasard ? et pourquoi y'en a-t-il plus qu'ils veulent devenir femme que homme ?) alors que je suis un homme à la base. C'est pour cela que l'on classait scientifiquement les transsexuels comme hallucination psychotique. C'est bel et bien un déni de réel, un déni de sexe, base de la folie que de nier le réel.

    Autre contradiction puisque vous parlez d'instinct et donc de biologie. Mais en devenant femme, je vais être obligé de me castrer, c'est-à-dire de me vêtir des apparences de femme, de me biologiser avec des hormones etc. pour avoir l'apparence d'une femme ou l'idée que je me fais de la femme pour intégrer ce corps ! Cela ne va pas de soi. C'est délirant. C'est contradictoire puisque d'un côté, l'esprit humain se permet de changer de sexe (le donné de base) puis de se biologiser à mort pour revêtir le rôle d'une femme bien marquée sexuellement !

    Les hommes n'ont pas installé une société par instinct comme vous dites mais justement, de retrancher cet instinct en partie pour pouvoir s'entendre puisque l'homme a la raison. Puis vous vous contredisez en disant que "Le but d'un gouvernement n'est pas de réprimer les pulsions primaires de chacun mais de satisfaire le plus grand nombre." Satisfaire les instincts ? Mais c'est la non-civilisation, l'instinct. La civilisation, c'est l'habit et non la nudité en public etc.

    Si chacun réclame réparation de son bobo intérieur, la porte est laissée libre ouverte à tous les délires et les réécritures de que nous sommes en fonction de son fantasme que d'ailleurs nous ne maîtrisons même pas. Dans ce cadre-là, pourquoi empêcher l'inceste, une relation consentié et consanguine entre un père et sa fille s'ils veulent coucher ensemble ? Voire même de se marier. Ou la zoophilie si l'instinct primaire et intime de chacun est de le faire ? Ce n'est pas la nature de l'homme que je retire, mais que je préserve au cointraire sinon il n'y a plus de civilisation, qui, elle, demande d'assumer sa perte (perte de l'instinct pour le langage, inscription d'un sexe que l'on ne choisit pas etc...)

    Je reprends ma question : "Par exemple, si la technique pouvait le permettre, pourra-t-on autoriser les hommes à accoucher pour être les égaux des femmes ? C'est justement la négation de l'altérité que de vouloir ce que l'autre n'a pas."

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  9. Toute votre analyse est basée sur le fait qu'un sexe soit clairement déterminé, biologiquement, à la naissance, ce qui n'est pas le cas de tous. Les intersexes, que j'ai mentionné lors de mon dernier commentaire, en étant dans ce cas, prouvent qu'on ne naît pas "Homme" ou "Femme" mais sur un continuum "homme femme", penchant plus d'un côté où de l'autre. Un bébé est déclaré de sexe masculin s'il penche biologiquement plus du côté homme, et de sexe féminin s'il penche plus du côté femme. Certains naissent au milieu, et les médecins responsables de la naissance eux-même ne peuvent pas déterminer précisément un sexe.

    Seulement, un enfant déclaré de sexe masculin à la naissance peut tout à fait être de genre féminin. Votre commentaire laisse à penser que vous affirmez le genre comme un "choix", ("Si j'ai envie d'être femme, ça me regarde seulement mais cela veut dire que d'une façon fantasmée, je me désire femme"). Seulement ce n'est pas le cas car le genre n'est pas déterminé psychologiquement, mais aussi biologiquement (la sécrétion des hormones, les modifications du corps, etc). On ne devient pas un homme ou une femme parce qu'on a été élevé comme un garçon ou une fille.

    Imaginez désormais un instant que vous naissiez au milieu du continuum, que vous soyez déclaré à la naissance comme "de sexe masculin", puis que vous ne muiez pas, que, arrivé à vos 25 ans, vous soyez toujours imberbe, et que, pour votre 40e anniversaire, vous ayez des seins qui poussent. Non seulement votre changement de genre ne dépendrait pas de votre choix personnel, mais en plus, vous ne seriez pas responsable non plus de votre changement de sexe.

    Alors oui, si vous voulez devenir femme et que vous choisissez de couper vos cordes vocales graves, vos testicules et de vous raser, pourquoi ce serait un problème pour votre voisin de palier ?

    Je suis absolument ravi de votre paragraphe sur l'instinct, car vous donnez des arguments en mon sens sans même vous en apercevoir. Lorsque je disais "Le but d'un gouvernement n'est pas de réprimer les pulsions primaires de chacun mais de satisfaire le plus grand nombre.", vous passez outre le mot "but", et tout ce que sous entend la seconde partie de la phrase. Satisfaire le plus grand nombre passe, en raison des codes sociétaux établis depuis des millénaires, par réprimer certains instincts, et je ne le nie ni ne le blâme pas. Satisfaire le plus grand nombre, c'est promouvoir le respect, et en 2013, le respect tient à l'interdiction de la nudité dans un lieu public. Dirons nous pour autant que les nudistes ont tort de l'être ? Non, et d'ailleurs, les établissements nudistes sont autorisés et légaux.Donc le gouvernement autorise les personnes chez qui l'instinct est de se promener nu à la faire dans certains endroits. Pour les mêmes raisons, on risque 10 000 euros d'amende en copulant dans un lieu public, alors même que c'est pleinement autorisé en privé.

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  10. Pour ce qui est de l'inceste, c'est une toute autre question très délicate. Ce n'est pas un problème uniquement culturel (et si c'était le cas, là encore, en quoi cela serait-il votre problème, sorti du contexte culturel et des codes sociétaux actuels, que deux personnes que vous ne connaissiez même pas entretiennent des rapports sexuels alors qu'ils sont de la même famille ? Vous me diriez "C'est sale", mais cela prouverait que cela vous dérange culturellement, et on rattacherait ça à une fermeture d'esprit.)

    Le principe fondamental de la liberté individuelle n'est-elle pas que celle de chacun s'arrête là où commence celle des autres ? Alors non, chacun ne peut pas réclamer réparation de son bobo, parce que sinon, nous ne pourrions pas vivre ensemble. Sinon, je réclamerais réparation contre mes bobos, expliquant au gouvernement que je suis beaucoup plus dérangé par une discussion raciste ou homophobe entre deux personnes assises en face de moi dans le RER qu'un baiser entre deux personnes de même sexe. Mais les intolérants seraient malheureux de ne pouvoir s'exprimer librement et crieraient à la liberté d'expression des opinions, et il y aurait un conflit, et nous ne pourrions plus vivre ensemble.

    Pour répondre à votre dernière question, je ne suis pas visionnaire et étant donné l'avancée technique dans ce domaine, je vous avoue n'avoir pas encore réfléchi à la question. Mais, pris à chaud, j'aurais envie de vous répondre "Ne serait-ce pas un pas de plus vers l'égalité ?"

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  11. Bien sûr qu'un sexe est déterminé à la naissance. C'est un fait concret, réel, physiologique. Et ce n'est pas parce que certaines personnes se sentent "femmes" qu'elles le sont ou même sont du genre féminin. Ce n'est pas une preuve. Comme on le dit, elles font "genre" pour faire un jeu de mot pertinent, elles se jouent un rôle qui a diverses causes. En quoi ce fantasme ou un sentiment ne mentirait-il pas comme si l'individu était transparent à lui-même ? Mais que faites-vous du mensonge, de l'hypocrisie ? Il ment de fait sur le réel. "Seulement, un enfant déclaré de sexe masculin à la naissance peut tout à fait être de genre féminin." est évidemment un déni de réel. Savez-vous qu'on a un inconscient dont on ne peut pas grand chose mais le fait d'en avoir un ne dit pas qu'on n'hallucine pas la réalité. Et le critère est la réalité justement, que la nature a fait le monde partagé en homme et femme.

    Je n'ai jamais dit que c'était un choix mais que c'est le résultat d'un déni de réel. Et le réel existe lui et le non-réel n'existe pas par définition. Dire que le genre est déterminé biologiquement, c'est une vue de l'esprit contre la réalité physique. Ce n'est qu'une construction fantasmatique.C'est une castration psychique. Une hallucination psychotique comme on dit.

    Votre exemple d'une personne imberbe etc. n'est qu'une anomalie de la nature, elle a raté le coche. Ce qui n'en fait qu'un cas particulier et personne n'y peut rien. Dans ce cas, à la base, la réalité physiologique apparente ne corrobore pas tout à fait la réalité physiologique intérieure (hormones). Et c'est là où vous vous contredisez radicalement, niant le sexe comme détermination physique pour admettre le genre comme fondé aussi physiologiquement. Mais si la nature a tranché pour vous donner un sexe masculin (et non féminin) et vous donner peu d'hormones, il y a bien disjonction encore d'un fait de nature biologique encore. Comme cela vous arrange, un homme n'est pas tout à fait homme même s'il est marqué biologiquement comme de sexe masculin, mais il est femme car il lui manque quelques hormones qui ne le marquent pas définitivement, mais cela le marque biologiquement encore. Alors il faut savoir si la biologie marque ou non un individu sexuellement mais on ne peut pas séparé les deux comme bon nous semble. Et pour se sentir du genre femme, il faudrait se biologiser (se castrer, s'admnistrer des hormones) pour avoir l'apparence d'une femme, ce qui veut dire que le sexe se marque bien biologiquement. Pourquoi effectuer cette biologisation rétrospective alors qu'elle a été tranché à la base ? Sauf qu'à un homme à qui il manquerait quelques hormones, faudrait-il qu'il devienne femme alors qu'il a été marqué d'une façon biologique et naturelle, donc concrète et indélébile. Il suffirait de lui administrer des hormones males plutôt que l'inverse puisqu'il a été marqué homme d'emblée à la naissance,

    Il n'y a aucune contradiction dans ce que je disais car vous parlez de "codes sociétaux établis depuis des millénaires, par réprimer certains instincts" mais en quoi sont-ils blâmables et en quoi les codes en vigueur aujourd'hui seraient-ils la vérité incarnée ? Ce ne sont que d'autres codes sociétaux dans ce cas mais on ne peut pas railler le code sociétal dans l'un et le louer dans l'autre comme un bon vouloir.

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  12. "Satisfaire le plus grand nombre, c'est promouvoir le respect' mais respect de quoi ? Ce n'est pas parce qu'une petite minorité (et non le plus grand nombre) veut cela qu'elle a raison, sauf à déterminer un ressenti comme une vérité inscrite dans le marbre, ce qui est une autre manière d'inscrire une vérité tout en la niant d'autre part. Alors si le plus grand nombre veut la dictature, il faut l'imposer ? C'est donc le contenu qui est important et non la masse dont on sait les dégâts qu'elle a operés puisque par facilité, les invididus s'imitent les uns les autres.

    Encore une autre contradiction : vous refusez le biologique et le naturel pour la détermination du sexe mais de l'autre vous admettez le soi-disant naturalisme du nudisme (qui n'est qu'une construction sociétale en opposition radicale au modèle). Les établissements nudistes ne sont autorisés qu'entre nudistes et non dans les rues d'une ville. C'est la logique de la sphère privée élargie à un clan mais soustraite à la sphère publique. Ce naturalisme anti-vêtements est une regression de ce qui fait que la civilisation est civilisation justement (le retrait, la pudeur, la distance, le fait de renoncer à un côté sauvage et instinctif comme les animaux). Outre que ce naturalisme est logiquement de réduire le trouble que provoque le sexe à une banale contingence, c'est aussi le nier en l'exhibant sans arrêt (sinon on ne l'exhiberait pas publiquement), ce pourquoi un homme ou une femme habillée possède plein de pouvoir érotique qu'une personne nue, c'est-à-dire d'aplatir cette sexualité rendue banale, à l'égal de l'animal. Sauf que l'animalité n'est pas la civilisation. Cette séparation de la sphère privée de la sphère publique est essentielle dans la constitution de la civilisation

    Je ne vois pas en quoi dire "c'est sale" serait une fermeture d'esprit car dire "fermeture d'esprit " est déjà hautement culturel et moral (toujours la même contradiction).(D'ailleurs, c'est rigolo le même auteur sur Causeur a publié un article sur "l'ouvertitude" qui prétend être ouvert en même temps qu'elle induit une fermeture.) Les gens peuvent bien faire ce qu'ils veulent dans le privée mais une société ne s'établit pas sur une sphère privée élargie et exhibée à la sphère publique. Non seulement Levi-Strauss a montré que l'inceste est l'anéantissement de la civilisation (avec troubles mentaux dûs aux mélanges des gênes d'une même famille) mais on demande aux hommes et aux femmes dans une société d'être des adultes, ce qui implique la séparation d'objets sexuels hors du cercle familial, donc de renoncer encore une fois et d'admettre une perte. Ne parlons même pas de zoophilie. C'est bien une pathologie et il faut bien inscrire des lois et des interdits dans une civilisation sinon si chacun fait ce qu'il lui plaît, ce sera la mort de la civilisation.Car nouvelle contradiction, interdire l'interdit, revient à remettre de l'interdit.

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  13. Justement, personne ne peut réclamer réparation de son bobo et c'est bien ce que je dis. Mais cela demande de se tenir dans un rapport au réel de base et de faire avec et non de se croire ceci ou cela parce qu'on ne sent pas bien dans sa condition. Il n'y a pas d'égalité réel (ce serait là encore d'après une contradiction qu'une construction sociétale qui dans un cas est mauvaise et dans l'autre une avancée) mais ce serait dans le cas d'un homme qui voudrait accoucher, vouloir ce que l'autre n'a pas. Ce n'est pas une égalité (réparation du bobo) mais une indifférenciation (un clonage psychologique), une élimination de l'autre comme mystère et altérité (et non devenir un même). En tant qu'homme, je suis ravi de ne pas pouvoir accoucher (même si j'aimerais avoir l'expérience mais en serais-je content ?) et donc je dois accepter cette "perte" pour me constituer en tant qu'homme devant une femme qui, elle, l'a (mais elle n'a pas ce que moi j'ai), ce qui permet la beauté et la poésie d'une incomplétude réciproque.

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  14. COMMENT OBTENIR VOTRE EX PARTENAIRE DE RETOUR EN 24 HEURES PAR DR PADMAN

    Cet article est le témoignage d'un lanceur de sorts que j'ai rencontré en recherchant des lanceurs de sorts qui pourraient m'aider à retrouver mon ex-mari et je suis très heureux de dire que mon ex-mari est de retour vers moi et est actuellement mon mari. Je m'appelle Janet Rothschild et je suis actuellement mariée à Jude Rothschild. Jude mon mari et nous nous aimions tellement, mais mes parents étaient contre que nous nous voyions. Nous avons eu un malentendu causé par une querelle de famille et nous avons rompu mais mon amour pour lui ne m'a pas quitté parce qu'il était mon premier amour. J'ai ensuite contacté DR PADMAN pour m'aider à le récupérer. Je suis heureux aujourd'hui que mon ex-mari soit maintenant avec moi. Tout cela grâce au DR PADMAN et je veux que vous tous qui avez besoin d'aide pour demander de l'aide à ce lanceur de sorts et votre problème soit résolu. Contactez son e-mail pour obtenir de l'aide à info@padmanspell.com ou (padmanlovespell@yahoo.com) https://padmanspell.com/index-3.html ou appelez-le sur WhatsApp +19492293867 https://twitter.com/padman_dr.

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